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Deux Monochromes
14 septembre 2018

Répression en Egypte et en Arabie Saoudite

L’année dernière, les mesures répressives se sont multipliées dans certains pays, tandis qu’à l’échelle mondiale les responsables politiques tentaient d’asseoir leur crédibilité auprès de la communauté internationale. En Égypte, sous le régime du président Abdel Fattah al Sissi, les autorités ont continué d’entraver l’action des défenseurs des droits humains comme jamais auparavant, en fermant des ONG ou en gelant leurs avoirs ; elles ont promulgué une nouvelle loi draconienne leur conférant des pouvoirs étendus pour dissoudre des ONG et prévoyant cinq ans d’emprisonnement pour la publication de recherches sans leur autorisation. Les autorités égyptiennes ont également condamné au moins 15 journalistes à des peines de privation de liberté pour des chefs d’inculpation liés uniquement à leurs écrits, parmi lesquels des publications que les autorités ont considérées comme de « fausses informations » ; elles ont bloqué plus de 400 sites internet, dont ceux de journaux indépendants et d’organisations de défense des droits humains. Dans le même temps, les forces de sécurité ont arrêté des centaines de personnes en raison de leur appartenance réelle ou supposée aux Frères musulmans. Afin de punir les opposants politiques, les autorités ont eu recours à la détention provisoire prolongée, souvent pendant des périodes supérieures à deux ans, ont placé les personnes emprisonnées à l’isolement pendant des durées longues et indéterminées, et ont imposé à de nombreuses personnes libérées des périodes de mise à l’épreuve durant lesquelles elles devaient passer jusqu’à 12 heures par jour dans un poste de police, ce qui constituait une privation arbitraire de liberté. En Arabie saoudite, Mohammed bin Salman a été promu prince héritier en juin, dans le cadre d’une redéfinition plus large du paysage politique. Au cours des mois qui ont suivi, les autorités ont intensifié leur répression contre la liberté d’expression, arrêtant en septembre plus de 20 dignitaires religieux, écrivains, journalistes, universitaires et militants en une semaine. Elles ont également traduit des défenseurs des droits humains devant le Tribunal pénal spécial – une juridiction mise en place pour connaître des affaires de terrorisme – pour des accusations liées à leurs activités pacifiques. À la fin de l’année, malgré l’image de pays plus tolérant que voulait donner le royaume, la majorité des défenseurs des droits humains d’Arabie saoudite étaient soit en prison, soit en instance de jugement dans le cadre de procès manifestement iniques.

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