Une intervention pour l’enfance en Syrie

Du point de vue de son organisation, qui propose une aide humanitaire dans plus de 100 pays à travers le monde, la diplomatie est supérieure aux bombes. "Nous, et les évêques catholiques, allons toujours être ceux qui regardent de travers l'action militaire", a-t-il déclaré. "Non pas parce que nous nous y opposons par principe, mais parce que les conséquences négatives imprévues pour les vrais gens sont toujours réelles." D’autres, comme l’organisation d’aide évangélique World Relief, ont totalement refusé d’intervenir: Jenny Yang, vice-présidente des politiques et de la défense des intérêts, a refusé de commenter la position du groupe dans un courrier électronique, affirmant que beaucoup de choses n’étaient pas encore connues. "Cette vague prendra fin et nous serons de retour là où nous étions: laissés seuls pour regarder ces massacres quotidiennement." L’administration Trump semble soutenir la fin du régime d’Assad: Lundi, Spicer a déclaré qu’il «ne peut imaginer une Syrie stable et pacifique dans laquelle Bachar al-Assad est au pouvoir». Une fois que la région sera stable, l’administration a déclaré: peuvent exercer des pressions politiques, économiques et diplomatiques en faveur d'un changement de régime. " Mais même cela ne serait pas près de régler la crise humanitaire en Syrie. "Les conditions ne font que s'aggraver depuis six ans", a déclaré Kekic. "La dévastation est si vaste que même si le conflit prenait fin demain, les gens ne pourraient pas rentrer chez eux car il n’y avait rien pour eux." Selon Sergie Attar, il est de plus en plus difficile pour sa petite organisation de faire son travail en Syrie. Les combats ont rendu dangereuse le travail des volontaires et des membres du personnel dans une grande partie du pays. Karam intervient donc principalement dans les communautés situées à la frontière turque. De son point de vue, il est beaucoup moins important de s’opposer à Trump que de s’assurer que son organisation peut atteindre les gens. Mais pour le reste de l’Amérique, la Syrie est devenue une autre question hautement politisée qui sera inévitablement influencée par la perspective des gens sur Trump. Les travailleurs humanitaires sont frustrés par le fait que le public américain, et en particulier les médias, n'accordent qu'une attention sélective à la crise syrienne. «Il y a toujours une attention médiatique pour une action militaire», a déclaré O’Keefe. "Rappelez-vous, nous parlons de 11 millions de personnes qui ont été déplacées de leurs maisons et 400 000 ont été tués. Ceci est juste le dernier petit blip sur cette histoire plus grande et plus profonde. " Sergie Attar ne croit pas beaucoup que le monde continuera de se concentrer sur la Syrie une fois que le cycle de l’actualité se poursuivra. "Nous ne savons pas quel jour nous allons nous réveiller et le massacre de cette journée va se produire ... et tout à coup, nous allons à nouveau faire la une", a-t-elle déclaré. "Cette vague se terminera et nous serons de retour là où nous étions: laissés seuls pour regarder ces massacres quotidiennement, sans que personne ne leur prête attention. À chaque fois, nous espérons que ce sera la dernière fois.